Collier ou harnais? Qu’est ce qui est le mieux pour mon chien?

En tant que propriétaire de chien et éducatrice canin, je m’intéresse très fortement au matériel que j’utilise avec mes animaux. Notamment l’impact que celui-ci a sur leur corps et leur mental. Je passe la plume à Cynthia Emonet, ostéopathe animalière qui vous explique ce qui est mieux pour votre chien.

Avant de commencer cet article, petite parenthèse parce que le choix des mots est fondamental. Je n’utilise que rarement le terme de «maître» ou de «propriétaire», car ils évoquent un rapport hiérarchique voire d’appartenance où on se permettrait d’exiger quelque chose de notre chien. En effet, je pense que nos chiens n’ont pas besoin d’une relation de dominance, ils doivent avoir un référent et un gardien pour prendre soin d’eux.

Comment prendre soin de son chien? Avant de penser à l’éduquer, pensez à combler ses besoins mentaux et physiques. Pour que votre chien puisse grandir, se mouvoir conformément à ce qu’il est prédisposé, il est indispensable de choisir un bon matériel.

Pour quelles raisons devons-nous nous en soucier?

L’alignement du cou doit être préservé et rien ne doit perturber les articulations, la locomotion ou le développement musculaire de votre compagnon. Ceci est nécessaire afin de garantir l’état général de la santé de votre chien. Un bon matériel permet de prédire les blessures de votre chien.

Harnais ou collier?

Faire une activité avec son chien c’est bien, avec un matériel adapté à sa morphologie, c’est encore mieux! 


Je traiterai dans cet article que du matériel destiné à la promenade. Les harnais que je cite ne sont donc pas adéquats pour une activité sportive telle que la traction.

Le collier

Il se situe sur l’encolure du chien et entoure le cou. Il entrave:

  • Les muscles cervicaux (responsables des mouvements de la tête, des membres, de la déglutition, etc.)
  • Les vertèbres cervicales, l’os hyoïde (os de la langue)
  • La moelle épinière
  • Les nerfs cervicaux et rachidiens (responsables de la locomotion, digestion, respiration, des battements cardiaques, etc. )
  • Artères et veines (dont la veine jugulaire… je vous laisse voir comment une compression sur une artère/veine agit sur le corps)
  • Larynx (participent à la respiration, la déglutition et la parole/aboiement pour les canidés)
  • Trachée (appartient au système respiratoire et conduit l’air depuis le larynx vers les bronches pendant l’inspiration, et inversement pendant l’expiration)
  • Œsophage («tube» qui permet de propulser les aliments vers l’estomac)
  • Canaux lymphatiques
  • Thyroïde (glande endocrinienne qui sécrète les hormones T3 et T4 affectant de nombreuses fonctions vitales de l’organisme comme la fréquence cardiaque, la vitesse à laquelle les calories sont brûlées, l’intégrité de la peau, la croissance, la production de chaleur, la fertilité et la digestion)

Par toutes les structures que le collier met à l’épreuve, vous comprenez bien qu’un chien qui tire sur son collier finira potentiellement par développer certaines pathologies telles que des problèmes oculaires, un problème au niveau de la thyroïde, des douleurs cervicales et dorsales, des difficultés respiratoires.

Si votre chien est atteint par une de ces pathologies, je vous conseille au maximum d’éviter le port du collier. Il est toutefois acceptable de l’utiliser pour la médaille, néanmoins son utilisation pour promener ou travailler est à éviter…

Le harnais

Il existe de multitudes de harnais. Quel est celui qui réduira les tensions et «sauvera» le cou de votre chien? Pour faire simple: le harnais idéal est celui qui ne diminue pas la mobilité de son chien et qui ne crée pas d’inconfort.

  • Le tissu du harnais ne doit pas être rigide. C’est-à-dire que le harnais doit pouvoir se tordre comme si l’on essore un linge; ceci assure sa maniabilité lors des mouvements du chien.
  • Les épaules doivent être libres (donc on évite les harnais norvégiens ou en forme T qui limitent les mouvements) et on privilégie les harnais en forme de Y ou de H.
  • La sangle ventrale doit se poser sur le manubrium sternal (partie osseuse du sternum) et non sur la trachée.
  • La sangle à l’arrière doit laisser la place à au moins trois doigts après le coude du chien.
  • Les sangles du harnais doivent être réglées de part et d’autre de manière symétrique.
Les épaules du chien doivent être libres, donc on évite les harnais norvégiens ou en forme T qui limitent les mouvements et on privilégie les harnais en forme de Y ou de H © Prenez Place

Si vous vous posez encore des questions à propos de l’harnachement de votre chien, n’hésitez pas à demander l’avis à votre ostéopathe animalier.

Quelques mots sur l’auteur

Cynthia Emonet est ostéopathe animalière pour animaux de compagnie, de rente et NAC. Elle est passionnée par les animaux depuis sa plus tendre enfance, et elle avait à cœur, de dédier sa carrière professionnelle à leur bien-être et à leur santé.

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